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Pays de la Loire La géobiologie au service des éleveurs

SARTHE. La chambre veut anticiper les risques sanitaires liés aux rayonnements électriques et électromagnétiques.

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Géobiologue, Olivier Ranchy a pris ses fonctions à la chambre d’agriculture en décembre 2016. Depuis, une centaine d’éleveurs ligériens ont fait appel à ce spécialiste des ondes, qui connaît également très bien l’élevage. « J’interviens chez des agriculteurs qui ont un projet de bâtiment neuf et cherchent la meilleure implantation possible, ou pour des diagnostics de bâtiments existants », a-t-il expliqué, le 24 mai, devant une cinquantaine d’éleveurs réunis au Mans pour une réunion d’information sur la géobiologie.

Sur le terrain, Olivier Ranchy détermine les réseaux en place. Il commence par ceux qui génèrent naturellement des ondes. « C’est le cas des veines souterraines, des failles sèches ou des réseaux telluriques comme Curry, Hartmann ou le Grand Diagonal », explique-t-il. Puis, le spécialiste s’intéresse aux perturbations électromagnétiques d’origine technologique, liées à la proximité d’éoliennes, d’antennes-relais ou de lignes à très haute tension. Il identifie les hyperfréquences, les courants parasites et vagabonds, la résistance de la prise de terre…

Établir un point zéro

« L’impact des ondes sur la santé animale est une vraie question et la géobiologie nous permet de l’aborder d’une manière rationnelle et anticipée, confirme Michel Dauton, président de la chambre d’agriculture. C’est une chance de disposer en interne, et à un coût raisonnable, d’une telle compétence. » Ce message est de mieux en mieux compris et relayé par les agriculteurs. À Saint-Pierre-de-Chevillé, dans le sud de la Sarthe, un éleveur a ainsi alerté le maire. « Nous avons établi un point zéro de l’élevage avant que l’antenne-relais soit installée », explique Olivier Ranchy.

Invisible, inodore, incolore : la pollution par les ondes est en effet pernicieuse, difficile à établir et à faire reconnaître (lire l’encadré). Une chose est sûre, elle génère du stress chez les animaux, témoigne Cécile Peudepiece, vétérinaire. « Quand je viens de passer deux heures dans un élevage, que j’ai un tableau clinique qui ne ressemble à rien, des travées vides, un troupeau saisi de mouvements pendulaires, des problèmes de peau atypiques…, je mets alors de côté mes certitudes scientifiques et je demande à un géobiologue de passer », dit-elle.

Anne Mabire

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